Interview atypik de Herenger 2 Août 2022 Messanges

Ton Album « Dreamer faux rêveur » se compose de styles musicaux très divers, d’où te viennent toutes ces influences ?

Je pense que c’est surtout dû à mon parcours musical aux Etats-Unis, je me suis imprégné de tout ce que j’aimais lorsque j’étais là bas, il y avait plein de choses qui sortaient, c’était les années 90, donc tout le grunge, toute la nouvelle vague de ce moment là comme Pearl Jam, Radiohead pour ne citer qu’eux, tous ces groupes m’ont inspiré, et forcément influencé.

Mais c’est marrant parce que depuis mon arrivé en France, on me dit « tu sonnes un peu comme untel ou untel » des références Françaises que moi je ne connais pas, je me suis donc aperçu que j’avais plein d’influences dont je n’étais pas au courant.

Je suis donc allé chercher des Artistes comme Daran,Thiéfaine, Bashung, et je me suis rendu compte qu’effectivement c’était vrai, mais je ne les avais jamais entendus.

Il y a donc un petit peu de tout dans mes influences, j’imagine de l’inconscient et du conscient.

Johnny Cash et Dylan te proposent de partager une chanson, laquelle choisis-tu et pourquoi ?

C’est une bonne question ! Je pense que ça serait une chanson de Johnny Cash qui s’appelle « Hurt » parce que j’adore cette chanson. Sa poésie.

Et que Dylan aurait très bien pu l’écrire aussi.

Oui, j’aurais bien aimé chanter ça avec eux.

Tu as été repéré par Maurice Jarre à Los Angeles, comment s’est fait cette rencontre ?

Alors j’ai en fait été repéré au Maroc là où je vivais à l’époque, chez des jet-setteurs qui avaient l’habitude de me faire venir jouer dans leur salon pour le gratin Marrackchi, et un soir ils me disent « il faut absolument qu’on parle de toi à Maurice », moi je ne savais même pas de qui ils me parlaient, et au final ils ont décroché leur téléphone et ils m’ont passé ce monsieur que je ne connaissais pas, qui s’appelait Maurice Jarre, et qui m’a donné rendez-vous à Los Angeles 3 semaines plus tard.

Je n’avais aucune intention d’aller à Los Angeles avant ça, c’est tombé du ciel, je me suis retrouvé pour une audition où il s’est vite avéré que je n’avais aucune connaissance musicale,( je jouais en autodidacte depuis tout petit) pour ce monsieur qui était un monstre sacré, et qui s’attendait surement à entendre un petit génie de la musique classique !

Il a été très généreux, il m’a offert 4 années d’études musicales à Los Angeles, ça a donc commencé comme ça.

Et Maurice est devenu une personne qui a beaucoup compté pour moi, on prenait régulièrement de nos nouvelles, mais le chemin que lui aurait aimé que je prenne, ne m’intéressait pas, j’avais 20 ans je voulais faire du rock’n roll !

Il aurait aimé m’orienter dans un parcours comme le sien, composition, musique de film…

Qu’est ce que tu ferais différemment si tu savais que personne ne pouvait te juger ?

Je crois que je jouerai du blues, j’ai longtemps eu envie de jouer du blues et lorsque j’étais à Los Angeles et que je faisais mes études de musique, ce n’était pas à la mode, c’était l’époque des cheveux longs, du métal et bien que ça soit à l’origine de ces musiques la, c’était vu d’un mauvais œil. Du coup, je pense que si ne n’avais pas eu ce sentiment de ne pas être dans le coup avec la musique que j’avais envie de faire je crois que j’aurais fait ça !

Tu as ouvert une école de musique au Costa Rica, quelques années après ton retour en France, tu en ouvres une nouvelle à Linxe dans les Landes.

Est-ce que la transmission est importante pour toi ?

Ah oui ! Je pense que c’est un peu la base de la musique transmettre des émotions déjà. Lorsque tu arrives à un moment de ta vie où tu as l’impression de t’être fait bien plaisir, tu as envie de transmettre, tu as envie que les plus jeunes et moins jeunes profitent de ton expérience, et puis les mettre sur cette voie là oui.

Oui la transmission est essentielle pour moi.

Si c’est mauvais de grignoter pendant la nuit, à quoi sert la lumière dans le frigo ?

Mais il y a peut-être une vie dans le frigo dont on n’est pas au courant? Et je pense que ça doit servir à ça la lumière dans le frigo.

Parce que je ne sais pas vous, mais moi je n’ai jamais pu voir dans le frigo quand c’est fermé, mais ça reste allumé non ?

Donc je pense qu’il y a toute une vie parallèle dans le frigo !

Tu as organisé avec ton association Label ancre production (et en partenariat avec Musicalinxe) un festival réunissant 9 Artistes en guitare-voix à Linxe début Juin, comment t’es venue cette idée ? Quelle suite souhaites-tu donner à ce projet ?

L’idée m’est venue d’un concert auquel j’avais été invité à la maison du poète Jean Rameau dans les Landes auquel je participais en co-plateau avec Daguerre et c’était un concert seul en scène et débranché dans une grange, il n’y avait pas d’ électricité, c’était à la bougie.

Il y avait une centaine de personnes, on entendait les mouches voler c’était magnifique !

J’avais trouvé l’expérience unique et j’ai eu envie de pouvoir inviter des artistes que j’aime beaucoup à justement communier avec le public de cette manière là, que ça soit très intimiste et où tu puisses vraiment découvrir l’artiste autrement qu’avec son groupe ou tout l’attirail derrière.

J’ai donc fait appel à tous ceux que je connaissais et dont j’aime l’écriture et la musique.

Et pour en venir à la deuxième question, ça sera beaucoup plus dur l’année prochaine de trouver 9 Artistes puisque là j’ai un peu brûlé toutes mes cartouches.

Les musikroniks « mais on va t’aider promis »

Hérenger « Mais je compte sur vous d’ailleurs ! »

Je pense que la première édition a bien fonctionné pour pouvoir refaire l’expérience.

Je ne suis pas encore sûr du déroulement, mais je tiens à rester sur quelque chose d’intimiste. Je trouve que le système 30 minutes chacun ça permet vraiment de découvrir un Artiste pour ceux qui ne le connaissent pas et si ce n’est pas vraiment ce que tu aimes ce n’est pas trop long à supporter.

Mais généralement c’est des amoureux de chanson Française qui viennent, c’est donc des jolies découvertes pour eux. Et si c’est ce que tu aimes, c’est un peu court, tu restes sur ta faim et donc tu achètes l’album et tu rentres chez toi content.

Il y aura donc une deuxième édition !

Quelle est la plus folle des paréidolies que tu aies pu observer ?

C’est encore une bonne question ça ! Il y en beaucoup parce que lorsque tu commences à regarder ça tu en vois partout, mais la plus folle…non il n’y a rien de foufou, c’est toujours des corps de lion, des cœurs, des b***s (rires) des choses que tout le monde remarque quoi ! La base !

Quels sont tes projets à venir ?

Il y a un album qui va bientôt sortir (date non déterminée), il est déjà enregistré. On va créer une tournée autour mais en ce moment c’est compliqué avec les reports post-covid.

Je suis aussi en train d’essayer de trouver un tourneur avec qui travailler en partenariat pour justement ne plus avoir à m’occuper de tout ça.

Le projet de sortir cet album va être bien prenant, entre les dates, la promo, la com, les résidences en espérant une sortie fin d’année ou début d’année prochaine.

(Nous croisons les doigts avec Hérenger)

Et puis le festival, et puis l’école de musique ! Que de belles choses !

Nous souhaitons à HERENGER tout le succès mérité dans ses projets à venir.

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