Interview atypik Volo 19.12.21 Orléans La Java Pop

C’est à l’occasion de leur passage pour 2 concerts à la Java pop d’Orléans que Frédo et Olivier Volovitch membres du groupe Volo depuis 15 ans ont répondu aux questions des Musikroniks.

Et ce fût un moment fort sympathique.

Bonne lecture.

Vous êtes frères, est-ce-que le choix de chanter ensemble s’est imposé comme une évidence ?

Olivier : Je ne dirais pas une évidence parce que Frédo a commencé sa carrière artistique bien avant et en particulier avec les Wriggles.

Et quand on commence Volo il fait déjà ce métier donc ce n’est pas une évidence pour Frédo, il n’a pas besoin de moi pour faire son métier.

Après le fait de se jouer nos chansons respectives, de prendre du plaisir à les jouer en famille et de voir qu’on nous encourageait, ça a paru une évidence qu’on essaye.

Mais ce n’est pas quelque chose que l’on s’est dit gamins.

Si Olivier devait piquer une seule chanson écrite par Frédo ?

Olivier : Une seule chanson ? C’est difficile ta question ! Parce qu’il y a beaucoup de chansons de Frédo que j’aurai aimé écrire, beaucoup sont très bien foutues comme par exemple « Aucun doute ».

La première fois qu’il me la faite je me suis dit « Olala que c’est bien foutu ! »

Si Frédo devait recaler une chanson écrite par Olivier ?

Frédo : C’est déjà arrivé mais vous ne les connaissez pas !

Nous on se chante des chansons qui des fois ne finissent pas sur l’album parce que pour que ce soit dans notre univers, il faut que nous soyons tous les deux très à l’aise avec, donc malheureusement c’est le boulot, Oliv’ il a écrit des chansons où moi je suis passé à côté.

Olivier :Par exemple Frédo il avait recalé « Joséphine » il y a très longtemps, et quand on a écrit « Avec son frère » moi j’avais complètement oublié cette chanson et c’est Frédo qui s’en est rappelé.

Vous participez depuis 7 ans au stage d’écriture « Les mots d’hiver » organisé par l’Aubrière à Fondettes (où Chloé a eu la chance de participer) est-ce-que certaines chansons ont pu vous donner des idées, des envies d’axer vos textes différemment ?

Olivier : Alors c’est super intéressant comme question !

C’est vraiment une façon de faire particulière qu’on a instauré sur cet atelier là, dans une espèce d’idée où on ne part de rien tous ensemble, et avec Frédo, on joue le jeu aussi, on s’impose des thèmes.

C’est aussi un exercice marrant que l’on fait avec notre éditeur quand on doit écrire pour des gens, des fois quand il nous dit ce qu’attend l’Artiste on a ce genre de contrainte.

Sinon moi dans mon travail ce n’est pas du tout quelque chose que je m’impose comme façon de faire, je ne travaille pas comme ça.

Mais je ne vous cache pas, que dans l’espèce d’intensité de travail quand je sors de l’atelier je me dis que ce serait bien que j’arrive à reproduire cette intensité de boulot là mais dans mon quotidien, ça ne marche pas.

Frédo : Il y a en tout cas une émulation qui se passe durant ces 4 jours, parce qu’on est obligés de s’y mettre aussi en co-écrivant avec les stagiaires, pour des fois, arriver à des résultats avant la date limite.

Ça m’est plus arrivé d’avoir des compositions qui soient trouvées pendant cette phase, et que j’arrive à transformer en chanson, ou assez vite derrière ou beaucoup plus tard.

Olivier : Après il y a une chanson « Jeune et beau » tu l’as écrite dans un atelier pas à l’Aubrière ….

Frédo : oui oui ça m’a forcé à la finir, ça arrive.

Le Poulet/frites du Dimanche vous en pensez quoi ? (Référence à la chanson crée par Chloé et Frédo lors du stage d’écriture).

Olivier : Ben écoute ça arrive régulièrement le poulet frites mais

c’est plutôt quand on était gamins qu’on avait du poulet/frites le Dimanche à la maison tu ne te souviens pas de ça Frédo ?

Frédo : Steak haché frites ouais !

Olivier : Sinon moi dans ma famille on ne reproduit pas spécialement ce poulet du Dimanche.

Frédo : En tout cas ça donne faim tu vois, en plus poser ce type de question on est Dimanche tu me parles de poulet/ frites c’est peut-être ce que je vais choisir au restaurant du coup.

Votre dernier album « Avec son frère » a vu le jour en pleine pandémie, le public a t’-il malgré tout été au rendez-vous ?

Olivier : Ecoute, notre public on le remercie beaucoup d’être là, mais on peut dire que notre public au rendez-vous n’a pas permis à ce disque d’exister beaucoup, en tout cas le public qui nous suit était là, mais ce n’était pas l’idéal de sortir un album à cette période.

Il avait d’autres choses à vivre aussi le public, on ne peut pas dire que le disque est été un succès dans les bacs ou médiatique, mais ça c’est la vie d’Artiste !

On a eu plus de succès médiatique à d’autres époques de notre carrière, et là en l’occurrence, cet album il ne se s’est rien passé pour lui.

Après, est-ce que c’est le confinement ou le fait qu’on n’est plus très intéressants médiatiquement comme on a pu l’être à une époque parce que on était nouveaux ?

Là ça fait 15 ans qu’on existe, on a dépassé un certain cap de notoriété.

Alors du coup vous préférez poser des lapins ou qu’on vous en pose ? (référence à la chanson « Les lapins » de l’album « Blancs manteaux à volo »)

Frédo : Ni l’un ni l’autre !

Je suis plus mal à l’aise d’en poser parce que je vais être en retard par exemple plutôt que vivre le fait d’attendre et de me dire « ah mince le copain il va s’excuser, qu’est -qu’ il se passe ? »

Olivier : Je crois qu’on ne m’a pas posé beaucoup de lapins dans ma vie, 1 ou 2 et je n’en ai jamais posé.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Olivier : Nos projets pour la suite, on aimerait bien faire la tournée initialement prévue il y a deux ans, normalement en Mars 2022 et on espère pouvoir la faire !

Et là nos projets immédiats c’est donc de faire cette tournée, de relancer cet album deux ans après, et du coup notre label AT (h)OME nous a accompagné dans une envie qu’on avait de faire un album acoustique, une sorte de best of de chansons qu’on joue depuis 15 ans, dans lequel on intègrerait les chansons du dernier album mais pas que.

Olivier/Frédo: Donc notre actu là :

• C’est de ressortir notre album et sortir un album acoustique, en même temps créer une actualité médiatique pour être reçus par certains médias.

• Défendre cet album « best of acoustique » et ça nous fait bien plaisir, on est super contents de ce que ça donne; de revenir à la simplicité de nos chansons.

• Tourner, on arrivera peut-être à faire une tournée qui est prévue pour l’instant à l’automne 2023 au Québec jusqu’à Saint Pierre et Miquelon, essayer de s’installer un peu là-bas sur un mois. Ça serait bien qu’on y arrive.

En tout cas c’est quand même l’idée de tourner nos spectacles qui sortent avec nos albums, on les défend 2/3 ans sur scène donc ça c’est l’objectif, là on a perdu un an mais le but c’est de faire au moins 2 ans de concerts.

Vous êtes « jeunes et beaux », mais comment seriez-vous si vous étiez vieux et laids ?

Frédo : C’est vraiment sympa ! Et donc ça fait référence à une chanson à nous, où on explique que les années passent et le physique avec, on a envie d’être jeunes encore dans notre tête, pas sur tous les sujets.

Olivier : On est jeunes dans notre tête parce qu’on a envie…

Frédo : On essaye de garder une certaine jeunesse, mais en même temps, sur d’autres sujets on est obligés d’avoir plus de recul, plus d’expérience et plus de culture.

Petit à petit physiquement ça va se dégrader, mais après on peut rester beaux dans ses pensées et dans sa manière d’être avec les autres.

Nous remercions sincèrement Frédo et Olivier du groupe Volo d’avoir joué le jeu de l’interview atypik.

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